Episode 14: Les flous et les couleuvres

De retour sur le territoire russe, cette fois en connaissance de causes, je vous souhaite une bonne année, bien que cette dernière ait déjà largement commencé, bien que pas sous les meilleurs auspices pour la Russie comme pour la France.

La Chèvre qui est russe a apprécié de visiter le pays de son fromage et a été adulée pour son élégance à skis : Les chèvres françaises n'en sont pas revenues de sa facilité à skier même sans bâtons (et oui pas de mains !) sans même être tombée une seule fois. Bravo la Chèvre !

Si nous vivons sous les menaces terroristes, les russes, eux, subissent durement le climat conflictuel avec l'Ukraine dans la mesure où les sanctions économiques qui sont imposées à la Russie, provoquent la hausse des prix des denrées importées et également la diminution de ces imports.

J'ai par exemple été surprise de constater la quasi disparition des pâtes Barilla et Panzani dans les rayons d'Auchan. Fort heureusement, les petits pois Bonduelle sont toujours là ! Je me suis constituée une petite réserve au cas où... à la guerre comme à la guerre !

Cependant, pour repartir sur une note plus joyeuse, je dois dire que j'ai été très contente de retrouver mes amis et surtout de trouver une abondante couche de neige qui ce matin était baignée par le soleil.
De quoi se réveiller avec des étoiles dans les yeux (au sens littéral parce que ça fait un peu mal quand même) et surtout de quoi espérer qu'il y en ait encore, car s'il neige c'est une bonne nouvelle d'un point de vue température.
Mes autres doigts de pied seront épargnés par la congélation! Enfin pour le moment : à en croire les habitants locaux, une vague de grand froid frappe toujours fin février avant de laisser place au printemps.

​Comme ça on est content quand en Mars il ne fait que – 2 °C. CQFD.  

Ci-contre l'université vue depuis ma chambre et baignée par le soleil.

Assez parlé du temps. Comme vous le savez, je suis retournée en France pour le mois de Janvier. N'étant revenue que dimanche dernier, j'ai pu passer plus d'un mois dans le doux pays de mon enfance. Voilà pourquoi j'avais quelque peu repris mes petites habitudes, en effet, je m'étais réhabituée au bon pain, aux quenelles, à la choucroute mais surtout, aux grandes prairies verdoyantes qui ne valent aucune comparaison avec les quelques arbres secs que l'on trouve dans chaque terrain inexploité aux alentours de Volgograd.

Mais constatez par vous même:

Édifiant, non ?

Une autre différence flagrante, à laquelle on se réhabitue très vite : les transports en commun.

Quel miracle que ces arrêts de bus bien signalisés, avec inscrits dessus les bus les desservant, leur trajet précis ainsi que les horaires de passage à la minute près, à la campagne comme en ville. Mieux encore, ils sont payables à l'avance et l'on peut même, s'il on est un fervent utilisateur des transports publics, prendre un abonnement !! Vous débarquez dans une ville inconnue ? Pas de souci ! Regardez sur internet pour vous renseigner sur le numéro du bus/tram/métro desservant l'endroit où vous vous rendez.

Si vous ne comprenez la chance que nous avons en France avec tout ce confort. Imaginez-vous essayez d'arriver à un point désigné par avance, à Paris par exemple, sans Internet et surtout sans la possibilité de savoir quel transport dessert l'arrêt auquel vous vous trouvez, à supposer que vous avez réussi à déduire que c'était un arrêt.  

​Mais voyez par vous même...

C'est un arrêt certes de campagne mais il est délimité et indique les horaires de passage ainsi que les directions des bus. 

Vous vous rappelez de la mythique place de Sérafimovitch, et bien il arrive que des gens y attendent le bus.
Promis, je l'ai vu !
Quel bus ? A quelle heure ? dans quelle direction ? C'est ça l'aventure !

C'est la saison des pommes ! Une petite ?

Comme vous pouvez peut-être le constater, les fruits en Russie ne sont pas aussi beaux que les nôtres. Même si du coup certains ne sont définitivement pas vendables, personnellement je n'ai aucun souci à acheter des aliments moches, je trouve que c'est beaucoup plus naturel et une garantie de limitation de pesticides. Et puis mon âme de sauveuse se sent un peu plus en paix à l'idée que moins de fruits soient abandonnés tristement et lâchement.  

En Russie est arrivée, de façon tout à fait inconnue et de date incertaine, la célèbre gelée britannique.
Sur cette photo vous pouvez donc voir qu'elle peut avoir beaucoup de couleurs différentes, censées correspondre à des goûts bien que, si vous voulez mon avis, l'industrie pharmaceutique se donne bien moins de mal pour tenter de rendre comestibles leurs médicaments.

Cependant il s'agit peut-être d'une action de promotion des arômes chimiques pour habituer les russes à notre nourriture occidentale, habile stratégie de nos amis les anglais !

La soupe et les yaourts faits avec des vrais fruits et légumes c'est ringard, l'artificiel c'est la santé !

 A la semaine prochaine pour une nouvelle chronique, en attendant, retrouvez-nous sur :
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Le voyage, c'est la santé !