Episode 17: L'après-midi au musée

24 Mars 2015

Musée de l'Histoire et de la Culture de la Région de Volgograd

Une sortie virtuelle au musée ça vous dit ?

Pas besoin de sortir de votre sympathique fauteuil pour en apprendre plus sur la culture et l'histoire de la région de Volgograd. Je vous offre ma visite au Musée de l'histoire et la culture de la région de Volgograd.

Attention, quand je parle de visiter un musée, je ne veux pas dire simplement regarder les vieux pots en terre d'il y a 1500 ans en feignant un vague intérêt, non ! C'est pourquoi j'ai décidé de vous épargner la salle avec les pots en terre d'il a 1500 ans.

Pour ceux que ma décision déçoit, je vous promet qu'on a les mêmes dans nos propres musées, à la fissure près. Néanmoins, si vous tenez vraiment à en savoir plus, écrivez-moi et je vous en verrai des photos pour que vous puissiez les comparer avec les notres.


Alors non, je ne suis pas phobique de la poterie ancienne, j'ai juste envie de vous parler d'une période beaucoup plus contemporaine de la Russie et surtout de Volgograd, qui en 250 ans a changé 3 fois de nom. Voilà pourquoi cette chronique comportera 3 parties. (-la voilà qui se met à être organisée maintenant...)
vieille affiche du musée

Partie 1: Tsaritsine, petit bourg sympathique (1577-1925)

Tsaritsine, ancêtre de Volgograd

Quand je dis petit bourg sympathique, jugez par vous-même. Un surplomb, une petite forteresse.

En effet, entre les XVII et XIXème siècle, la ville comptait environ 400 habitants donc la grande majorité était constituée de soldats qui allaient ou revenaient du combat. Difficile d'imaginer l'immense bazard que l'endroit deviendra 2 siècles plus tard !

Petite anecdote sur le quotidien des soldats de l'époque, ces derniers devaient 30 ans de travail à leur tsar et le travail s'effectuait de la manière suivante: 3 ans en service et 2 ans de repos. C'est-à-dire 3 ans sans une seule permission à s'entrainer en temps de paix (fort rares) et au front en temps de guerre puis ensuite 2 ans auprès de leur famille.

Qui se plaindra de ne pas voir ses enfants grandir après ça ?  


Bonus: un petit plâtre ?

masque en plâtre de Pierre le Grand

Ce splendide masque de carnaval devant lequel vos enfants salivent, feutres en mains, est en fait l'empreinte du visage de Pierre le Grand ou Pierre I, Tsar, puis empereur de toute la Russie de 1682 à 1725. Pour ceux qui auront la curiosité de demander à l'ami Google des représentations du tsar, ils constateront que l'imagination des peintres lui est plus favorable que la vérité qui le place dans l'arbre généalogique du pneu Michelin.

Partie 2: Orgueil et Préjugés: Stalingrad

tickets de rationnements russes, Seconde Guerre Mondiale

1925, la ville est renommée Stalingrad, soit littéralement "ville de Staline", du soi-disant nom d'un individu ayant permis de la rendre aux communistes, lequel ne s'appelait à l'origine absolument pas Staline (l'homme d'acier) mais: ჯუღაშვილი. Non ça n'est pas un dessin d'un enfant de 4 ans, c'est du géorgien. (Si vous n'êtes pas bilingue en géorgien Internet le sera pour vous.) Quoi qu'il en soit, ce cher Joseph connaissait un rayon en marketing, bien que le terme n'existe pas encore à l'époque, puisque qu'il a compris la nécessité d'adopter un nom synonyme de goulag pour très vite s'assurer l'adhésion de toute une population en recherche d'un «bon père de la patrie».

Quoi qu'il en soit, peu importe toute la grandeur de la ville du héro grâce aux travaux massifs qu'il a initiés, la Deuxième Guerre Mondiale et son flot de nazis viendra tout démolir, laissant les fondations de l'endroit si peu touristique que Volgograd est progressivement devenue.

En témoignent ces tickets de rationnement pour le sucre et le pain, datant de 1942: le passé glorieux de la ville était révolu et porter le nom du Grand Joseph ne lui a été d'aucun secours.

Heureusement, vous pouvez toujours compter sur l'esprit toujours positif des grands de ce mondes, qui a l'époque ont su transformer le chaos reignant suite à la fameuse Bataille de Stalingrad en «grande victoire contre le faschisme des russes fidèles à leur Patrie». Riez si vous voulez mais cette idée est encore ancrée dans la majorité des esprits russes.

Partie 3: Caribou-d'chou et vilain gros poisson: Volgograd

Puisque je vous rabats les oreilles avec Volgograd (si vous avez compris la logique vous en déduirez ville de la Volga) depuis le début de l'année, je vais cette fois évoquer une partie du musée qui a plu à l'enfant de 4 ans que je suis quelques fois: la salle faune et flore.

Pour ceux qui sont de grands connaisseurs en cariboux je rectifie de suite: l'animal de droite est un élan. Pour moi qui n'en n'ai jamais vu de vrais, un empaillé ça compte. Surtout, je ne savais pas que l'on pouvait en croiser dans cette partie de la Russie puisque dans ma tête élan= forêt et qu'ici on ne trouve que des buissonets séchés.

Quant au monstre ci-dessus, son nom n'était pas stipulé et je ne sais même pas s'il existe encore mais dans le doute je pense que je vais préférer la baignade dans les zones réservées aux enfants ne sachant pas nager, si j'ai l'opportunité d'approcher une plage de près.

Bien.....

Bonus 2: l'arc en ciel a portée de cuillère

La gelée arc-en-ciel !

Je vous ai déjà montré le rayon des gelées colorées mais avez-vous vu la Reine des Gelées ?
Prodige chimique concentré en un seul être, la Reine des Gelées saura hypnotiser vos enfants de ses couleurs improbablement naturelles pour assouvir sa vengeance envers les Twix et autres Mars, lui ayant volé la vedette à la sortie de l'ère soviétique. 


Quand y'en a plus, y'en a encore

Encore une fois je suis dans l'incapacité de tenir mes promesses, en effet j'avais annoncé la fin de La Grande Tragédie et promis un dernier ajout à la chronique fils rouge de mon poignet cassé. Or, il se trouve que l'on m'a bel et bien enlevé mon plâtre vendredi dernier comme annoncé... mais pour m'en remettre un nouveau. Voilà pourquoi la fin de mon aventure en milieu hospitalier ne vous sera pas divulguée aujourd'hui. J'espère néanmoins que vous avez apprécié cette visite au musée, laquelle a été complétée par mes connaissances récemment acquises en cours d'histoire. 

Dans la mesure où la fin de ma vie à 1,5 mains est fixée au 1er Avril, il se peut que la foudre me tombe dessus juste avant. Dans ce cas la chronique de la semaine prochaine sera peut-être la dernière alors si vous avez des souhaits particuliers, je suis toute ouïe !

Blague à part, pour les nostalgiques d'épisodes spéciaux consacrés à la découvert d'autres territoires, sachez qu'ils sont au programme et plus nombreux que durant la première partie de l'année. Patience ! 

Je termine en vous souhaitant de bien commencer le printemps et de ne pas oublier d'AVANCER d'une heure samedi soir avant d'aller vous coucher. 

               

 A la semaine prochaine pour une autre aventure russe, en attendant, retrouvez-nous sur :

acebook


Facebook/canardaw.comfrench

Carpe Diem.