Episode 1 partie 2: ...Et Week-end au Centre Commercial

29 Aout 2014

Nous sommes donc le lendemain du jour fatal.

Je me lève péniblement sans la moidre idée pour améliorer ma condition. Je décide alors de sortir de ma "chambre" et d'exposer la gravité de ma situation à la première personne salariée de l'endroit dans lequel je me trouve. Il s'agira donc de la Babouchka chargée de l'ordre dans l'étage. Par quoi commencer ?

Par le fait qu'une partie importante de ma personne est seule à Moscou et que je ne sais pas comment la récupérer ? Ou plutôt comment savoir où aller pour récupérer les clés de ma nouvelle chambre ? De même pour l'accès à la résidence. J'ai la vague impression que l'étudiant apathique du jour précédent aurait dû répondre aux deux dernières questions.

Touchée par mon apparente misère, la sympathique grand-mère m'indique l'endroit où je dois me rendre pour récupérer l'accès au bâtiment.

Peu à peu j'acquiers: une carte en papier, des draps, des clés. Enfin, après avoir signé un grand nombre de feuilles relatives aux draps que l'on me prête, je monte des escaliers et me retrouve dans ma chambre. L'un des lits semble occupé  mais sa locataire est absente. La pièce est propre et en bon état. Comble du luxe estudiantin, l'on dispose même d'eau chaude !

Installée, je pars donc en direction de l'université pour effectuer mon enregistrement au bureau des relations internationales. S'en suivront 2 heures de paperasse en compagnie de personnes pour qui la pause méridionale ne dépasse jamais 20 min et qui ne pouvaient donc pas comprendre la torture qu'ils m'infligeaient.

Enfin, l'enfer administratif se termine. Celui de l'attente téléphonique s'en suivra. Je récupère la carte sim russe que l'université me fournit gratuitement pour filer au centre commercial lui injecter de l'argent. Puis, je m'aperçois que le centre en question est équipé d'internet. Dans la mesure où j'attendrai presque une semaine avant de disposer de mon code d'accès wi-fi dans la résidence, cette découverte me parait salvatrice.

N'ayant rien de mieux à faire qu'attendre indéfiniment que l'aéroport me rappelle et me dise que ma valise est arrivée, je me mets en quête d'établir le lien avec mes proches: et Dieu inventa Skype !

La totalité du week-end suivant fut un mélange de téléphone, d'attente interminable, de malbouffe et de nuits sans sommeil.


           Le lundi se profile et je me rend de nouveau au bureau pour indiquer les cours qu'il me faut suivre, c'est alors que le verdict tombe: ma valise ne viendra pas à moi... je dois venir à elle.

Par soucis d'économie, je décide de faire le trajet Volgograd-Moscou en bus et le retour en avion.

Les 24h du mardi 2 soir au mercredi 3 marqueront alors un record. Tout d'abord j'utilise ce prodige de la ville de Volgograd que sont les Marchroutka, pour me rendre à la gare routière, puis ensuite le bus. Fraichement arrivée à Moscou après 17h d'autoroute en mauvais état, j'emprunte alors  le métro pour traverser la ville et me rendre à la gare et y prendre le train navette jusqu'à l'aéroport.

Enfin, le dénouement approche, l'angoisse atteint son paroxysme après que ma valise ne soit pas aux objets trouvés du terminal dans lequel je me trouvais. Je me rends donc au deuxième poste. J'en ressortirai au bout d'une longue heure de paperasse, encore ! Mais avec ma valise... pour la remettre aussitôt à l'enregistrement des bagages: retour à Volgograd oblige.


Ma vie russe peut enfin démarrer !!  

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